Choisir son thérapeute

1 - Vous dire ce que vous devriez penser ou faire.

Si lors de votre entretien, le thérapeute vous donne des injonctions sur :

• Ce qu'il est normal de penser ou de ressentir. Cela peut aussi être une manière de vous dire que ce que vous pensez n'est pas "normal" ou "juste". Or vos valeurs, votre éthique et vos croyances vous appartiennent. Vous êtes la seule et unique personne à choisir de les modifier si vous le souhaitez (bien entendu). 
• Ce qu'il est bon de faire ou mauvais de ne pas faire. Un thérapeute doit pouvoir entendre vos habitudes ou vos comportements sans aucun jugement de valeur. Que ce soit à travers ses mots ou ses mimiques, si le thérapeute exprime un désaccord avec vos habitudes, c'est qu'il n'est peut-être pas le bon pour vous. Vous êtes la seule et unique personne à décider de changer d'habitude si vous la considérer comme nocive.

Je suis hypnothérapeute. Lorsqu'on vient pour arrêter la cigarette, je ne dis pas " Bravo, car c'est pas bien de fumer !!". Je cherche plutot à comprendre les intentions de la personne.

Un bon thérapeute devrait vous laisser décider ce que vous voulez pour vous et comment y parvenir. J'en viens donc à la seconde recommandations. 

2 - Vous faire penser qu'il détient toutes les réponses à vos questions.

Je reçois souvent des personnes qui me disent :
" On m'a dit que ma tristesse est causée par la perte d'un jumeau lorsque j'étais dans le ventre de ma mère. Ma mère n'était pas au courant qu'elle a perdu un embryon."

Quels sentiments peut bien ressentir la maman après une telle annonce ?

" On m'a dit que je n'ai pas réglé des soucis de mon enfance avec ma soeur. Qu'en pensez-vous ?" Alors je lui réponds "Et vous qu'en pensez-vous ? Comment vous entendez-vous avec votre soeur aujourd'hui ? Souhaitez-vous fouiller dans cette relation ou préférez-vous avancer vers votre objectif aujourd'hui ?"

Soyez vigilant de ne pas vous laisser influencer et de ne pas vous laisser guider vers un chemin qui aurait pour conséquence de nuire à vos relations et à votre paix intérieure.
Gardez toujours le contrôle de la consultation. C'est à vous qu'appartient la conclusion de la séance.

3 - Vous faire croire que vous avez besoin de lui.

Il peut être assez aisé de créer une relation de dépendance avec son thérapeute.
Si ce dernier nous donne les réponses à nos questions. S'il nous dit ce qu'on doit faire ou ne pas faire. S'il nous dit comment nous comporter et quoi penser. On peut rapidement trouver du confort dans cette relation.

Il est tellement plus facile de se laisser guider que de décider par soi-même.

Or le rôle premier d'un thérapeute devrait être de rendre autonome ses clients.

Pour y arriver, il ne doit absolument pas agir comme les deux points précédemment cités.

Pour conclure, je vous conseille de rester vigilant et de conserver fortement votre libre arbitre.
Il vaut mieux faire confiance à un thérapeute qui vous dit "je ne sais pas" qu'à un thérapeute qui détient les réponses à vos questions.